Critique de Metal Gear Survive de Konami [PC, PS4, XBOX]

Pour beaucoup de joueurs, cette filiation de Metal Gear Solid n’a aucune raison d’exister… Le blâme de cette amère réaction revient avant tout à Konami, un éditeur qui s’est trompé ces derniers temps… Entre autres : la fin malheureuse de la relation avec Hideo Kojima, les sagas historiques abandonnées à elles-mêmes, et maintenant même le spectre des microtransactions dans un produit fortement contesté… Si en général vous n’appréciez pas les spin-offs qui sont loin de la saga originale, ce jeu ne sera clairement pas dans vos cordes. Toutefois, Metal Gear Survive est un titre plein de surprises.

Une campagne solo intrigante

Ce Metal Gear a son propre caractère, une histoire, et une longue campagne articulée. L’aventure de Survive est intrigante et très riche en contenu. La colonne vertébrale de Metal Gear Survive est véritablement sa campagne, digne représentante du genre Survival. Le jeu est placé dans une ligne de temps alternative à la saga principale, s’éloignant de l’histoire canonique après l’attaque sur la Motherbase. L’intrigue se joue dans une dimension peuplée par les Vaganti, des humains infectés par une étrange maladie qui déforme leur corps et les rend féroces et agressifs.

Après quelques heures on commence à ressentir de la monotonie mais la seconde partie de l’aventure parvient à capter un peu plus l’attention du joueur.. A la fin, vous débloquez d’ailleurs des éléments inattendus: des séquences Tower Defense, quatre sous-classes supplémentaires pour développer des compétences et spécialiser le personnage, et même des boss contre des créatures jamais vues auparavant. Paradoxalement aux annonces effectuées, l’aspect le plus faible est pour le moment la coopération, peu riche en contenu. A noter que même s’il s’agit d’un jeu en solo, vous devez rester connecté au réseau, ce qui cause des problèmes si vous avez des connexions instables…

Un univers qui respire le survival

Une des premières choses que le jeu vous demande de faire est de récupérer de l’eau, de la nourriture et des ressources. Deux indicateurs sont toujours clairement visibles sur l’interface : le niveau de faim et de soif de votre personnage. Ces valeurs règlent également l’énergie vitale et la résistance du protagoniste. Les ressources sont plutôt utilisées pour fabriquer des armes, des gadgets, des objets de guérison dans les stations du camp de base. Par la suite, nous commençons à suivre les missions de l’intrigue principale, qui nous demandent de récupérer des cartes mémoires ou de l’énergie, arrachées aux corps des Vagantis. Récupérer les données permet non seulement de faire avancer l’histoire, mais aussi de débloquer de nouvelles « recettes »: arrêter les saignements, lutter contre l’intoxication, etc.

Les mécanismes du jeu sont animés par la possibilité de construire et de placer des structures défensives, telles que des grilles, des clôtures et des barricades, qui serviront dans les phases multijoueurs et quand vous devrez défendre la base. Vous devez aussi prendre soin de la base et des survivants accueillis, en construisant des cultures, des systèmes de purification de l’eau, des structures pour le développement et la distribution de nourriture. Le but étant aussi d’améliorer les statistiques des protagonistes, de débloquer de nouvelles compétences, de construire de nouveaux objets, de nouvelles armes… Bref, c’est du pur survival.

Une co-op pas assez développée

Tous les progrès réalisés dans le « Story Mode » sont basculés dans le mode multijoueur de façon à accompagner la progression dans la campagne, après l’achèvement de la mission principale. La structure des missions de coopération prévoit qu’un quatuor de joueurs, organisé en sous-classes, s’engage à défendre un « extracteur ». Le but est de résister à trois vagues d’ennemis de plus en plus agressifs. Les joueurs peuvent placer autour de l’aire de jeu des tourelles automatiques, des mines et tous les objets qu’ils auront pu construire grâce aux ressources collectées. Les quantités d’énergie extraites sont nécessaires pour monter en niveau, mais aussi pour débloquer des avantages supplémentaires pour les objets légendaires.

Les opérations, surtout en raison d’un niveau de difficulté pas tout à fait insignifiant, parfois étrange, nécessitent donc attention et coordination ! Comme le solo, elles tendent toutefois à devenir monotones après un certain temps. Peu de cartes sont disponibles, et seules quelques-unes sont vraiment intéressantes. L’équipe de développement n’a en plus pas pensé à animer ces missions en entrant par exemple dans des affrontements avec les boss, ce qui aurait rendu la structure des missions moins uniforme.

Conclusion

Metal Gear Survive paie le prix du nom qu’il porte… Pourtant, le titre de Konami s’appuie sur ses arguments solides. Ce n’est pas un Metal Gear Solid, mais il entraîne l’héritage et l’iconographie de la saga dans la survie, inventant une ligne temporelle alternative pour raconter une histoire très fantaisiste et un peu insipide. Les mécanismes de progression sont bien rodés mais ils peuvent vite devenir frustrants et redondants. Dans l’état actuel, le point faible est avant tout la monotonie même si vous pouvez continuer à construire votre propre base pendant de nombreuses heures. Bien qu’il soit légitime de ne pas avoir de la sympathie pour Metal Gear Survive, quiconque décide d’aborder le titre avec un esprit ouvert trouvera un univers survie intéressant.

Une critique

  1. Franchement, ce jeu est un pur sketch… Bien qu’on s’éloigne de l’identité même de la sage, la licence est flinguée en plein coeur. RIP Mister Solid Snake 🙁

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